mercredi 14 novembre 2012

Un peu de tourisme ... sexuel ...


vend 21/10

Comment j’en suis arrivée a copiner avec les mama-san (comprenez mères maquerelles) de Ko Samui...

non, retour en arrière.

une nuit de bus et bateau au petit matin pour descendre dans une ile au sud: Samui.
je devais y retrouver un ami de Fanny (ma chère ex-colloc) un ex-flic (notez, c’est interressant pour la suite), qui s’est installé ici depuis peu. Karim, m’explique Fanny, a ouvert un restaurant... Ah non, en fait c’est pas un resto mais un magasin de lingerie sexy, comprenez tenues de travail, pour les adorables petites Thai venues du nord (oui, vu la taille, mon orteil ne rentre pas dans un string)... Karim vit  avec une ancienne fille de bar, tous les deux aux petits soins pour moi, j’ai l’impression de ne pouvoir faire deux pas toute seule.

Le soir, on se retrouve pour manger un bout au marché, ensuite direction le Billabong, l’ancien bar ou travaillait Janne, la copine de Karim. Et c’est la que je me suis retrouvée entourée d’une troupe de thailandaises vetues de tutus roses qui te font le wai (salut avec les mains jointes) a qui mieux mieux avant de retourner sur la barre de lap dance, la mama-san qui trinque a chaque gorgée et qui m’apprend patiemment a dire santé en thai et les ladies boy (c. à d. les transexuelles) qui me font des gros calins avec les yeux de biche et les voix de Barry White. Je pensait avec apprehension tomber dans une ambiance malsaine, je me retrouve juste sur la planete des bisounours !

Maintenant, ouvrons grand notre esprit, trinquons un coup avec ce bon vieux bouddha et analysons tout cela du point de vue thai...

Pour des filles qui n’ont rien d’autres comme avenir que de se tuer a la tache dans les rizieres du nord, venir travailler ici est une aubaine pour toute la famille. Le farang est venu, a bu et a donné de l’argent... y’a pas de raison de ne pas lui en demander encore. Et ce qui est pratique avec le bouddhisme, c’est que l’enveloppe corporelle n’est rien, c’est l’ame qui compte. Encore mieux, pour chaque faute, tu peux te racheter en points de karma positif, comme par exemple donner a manger aux moines, ou encore nourrir ton petit bouddha sur le coin de la cheminée (non, y’a pas de cheminée mais c’est tout comme, y’a un pti bouddha dans chaque maison) avec des ptis gateaux roses fluos, un fanta de la meme couleur et des fleurs fraiches chaques jours. Y’a pas photo, le bouddhisme ca cloue le bec au jiminny criquet planté sur ton epaule.

Bref, j’ai passé un super vendredi soir, sans doute un des plus original de ma vie, sans aucun complexe a danser dans mon vieux sarouel troué et mon t-shirt pas tres frais avec de jeunes (voir tres tres jeunes) thai plantées sur des talons de 15 cm et vetues uniquement d’un slip noir et d’un t-shirt en dentelle, a discuter comme de vieilles copines dans un subtil mélange de thai, francais, espagnol et anglais... (ca me change des latinas qui vous snobbe d’un sourcil hautain au premier coup d’oeil)

Conclusion...

Tout ce que vous avez pu entendre, les clichés, ragots ou autres sur la thailande, et bien tout cela est... vrai ! (note pour plus tard, la destination a bannir a jamais pour un voyage en amoureux). Les filles, souvent mineures, partent avec des clients qui pourraient etre mon grand-pere, et malgré tout elle garde un sourire, s’amuse, boivent et font la fete sans jamais se defaire de leur bonne humeur. Et pourtant, elles en voie des vertes et des pas mures. J’ai peut etre atteris sur une planete a part, pleuplée de reves et de paillettes, toxique sans doute pour tout ces touristes venus trouver de l’amour facile. Ces filles ont tout mon respect pour la lutte qu’elle menent chaque jour.

Conclusion deux: 
nous avons donc les anciens flics qui emmenent les anciennes putes sur leurs blancs destriers... Cendrillon, t’es completement old school ma pauvre !


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