mercredi 14 novembre 2012

le Der







Dimanche 15 janvier,




C’est le moment ou jamais de partir pour un dernier trekk dans l’himalaya. J’ai choisi celui qui fait le tour des Annapurna pour plusieurs raisons: il est facile a suivre, on est en plein hiver et donc il n’y aura pas grand monde et surtout il y a le col de thorong, le plus grand du monde, qui culmine a 5416m, je vais donc pouvoir realiser mon obsession de passer enfin les 5000. Je pars donc joyeusement en sifflotant pour une quinzaine de jours, seule, mon fidele Subindra ayant un peu froid et prefere rester a Kathmandu.

Je commence de Besi Sahar, 760m. meme deja ici il fait un peu frisquet. Le quatrieme jour, il commence a avoir de la neige et de la glace, c’est casse gueule, j’ai pas de crampons et je me dis que si ca continue comme ca il va falloir faire demi tour. Sur le chemin, je commence a rencontrer des groupes de trekkeur qui ont du rentrer, le col de thorong est impraticable mais il le sera peut etre dans quelques jours, c’est donc en croisant les doigts que je continue.

En arrivant a Chame, 2670m, je rencontre 4 jeunes russes de Saint Petersbourg, On joue aux cartes la soirée pendant que la neige tombe a gros flocons.
Je les retrouve le lendemain dans une petite auberge de Pisang tenue par un enorme nepali avec qui on vide une demi bouteille de rhum.

Deux jours plus tard, on arrice a Manang. C’est la que tout va se jouer et qu’on apprendra si on peux passer le col. L’aprem de notre arrivée, une enorme tempete de neige se leve, on se blotit autour du poele en bougeant le moins possible. 7 jours qu’on est parti, 7 jours sans douche, 3 jours que je dors toute habillée.
Le lendemain, c’est un jour off, on se repose a Manang, le temps est magnifique, le ciel completement pur. On monte jusque la gompa (temple) sur le point de vue et on passe une bonne partie de la journée au soleil, devant le Gangapurna 7454m et l’Annupurna III 7555m. Les nouvelles sont bonnes, le Thorong pass est ouvert, et en plus de nous, il y a 2 groupes de coréens et un groupe d’australiens avec guides et porteurs.

On attaque ! prochain arret Yak Kharka, 4018. Je passe la soirée avec des coréens qui me font ecouter leur musique locale et tiennent beaucoup a me faire gouter toutes sortes de condiments de chez eux qu’ils ont embarqué avec leurs porteurs car ils n’aime pas trop la cuisine nepalaise... moi je me dis qu’en Corée ou au Nepal, du riz ca reste du riz ...

Le lendemain, on est reparti pour 5 bonnes heures de marche, avec maintenant de la neige jusqu’au dessus des genoux. Les vues sont magnifiques et terrifiantes, soit un ciel azur qui fait scintiller la neige au soleil, soit noir et blanc. On passe la nuit au Hight Camp, 4925m, il doit faire dans les moins 15 avec un vent terrible.

On rencontre l’autre groupe de coréens, dans le tas il y a une petite mamie de 76 ans !!!
elle arrete pas de blaguer et de parler a tout le monde en coréen. Elle est juste incroyable.

Les porteurs nous explique qu’il est important de partir vars les 4 ou 5h du mat, avant que le vent ne devienne trop fort. Pour la premiere fois en montagne, j’ai peur de ne pas en etre capable. Pas a cause de l’altitude, je suis super bien adaptée, je marche vite et je respire bien, il n’y a que mon estomac qui reagit mal et qui m’empeche d’avaler quoi que ce soit depuis deux jours. Non, j’ai peur parce que je sais que le froid c’est mon pire ennemi et meme si je suis bien equipée, j’ai vraiment peur de craquer. Mais je pense a la pti mamie et aux porteurs avec leurs sacs de 20 kilos et je me dis que si ils y arrivent moi aussi...

5h debout, 6h en route, il fait nuit noire et un froid terrifiant. Je monte pendant 1h30 a la lumiere de ma frontale en depassant des gens. Il y a une petite maison vide qui nous permet de faire une pause... c’est encore pire, mes doigts sont tellement engourdis que je ne sais pas defaire les attaches de mon sac. je tremble violemment, meme mes cils sont gelés. Sur le moment, je suis tellement desepérée que je pense a demander a un guide de m’appeler un hélico. Plus qu’une solution, se remettre en route en attendant que le soleil se montre, c’est marche ou crève. Je ne fais plus attention au paysage, je fonce droit devant au plus vite que je peux a cette altitude. l’echarpe que j’ai nouée autour de ma bouche et mon nez est devenu un gros bloc de glace suite a la condensation de ma respiration, je ne sens plus rien...
Le soleil est levé et j’atteind le col, j’ai depassé la plupart des gens, 3h, c’est le temps que j’ai mis alors qu’en cette saison il faut compter 4 ou 5h. Je suis tellement au bout du scotch qu’au sommet, je n’ai meme pas le courage pour une pause photo. Je me contente de 3 ou 4 clichés que me permettent mes doigts engourdis et je fonce pour la descente. J’était a 5416m, et aucune envie d’en profiter...
Ce n’est que 500m plus bas, un peu rechauffée par le soleil et a l’abri du vent, que je m’offre une pause de 5min avec en toile de fond la vallée de Mukthinat dominée par le majestueux Daulaghiri 7751m qui accroche les nuages a son sommet.

3h30 de descente sur ce qui ressemble a des pistes de bobsleig, encore un record de vitesse. J’arrive au village et m’arrete dans une petite auberge tenue par Aras, 10 ans et sa soeur. En retirant mes chaussures, je remarque des taches blanches sur mes orteils qui deviennent noires ensuite, je sais que c’est pas bon du tout. J’explique ca a la didi d’Aras, qui me dit t’inquiete, ca passera demain, met toi pres du feu. Je n’aurais jamais du l’ecouter, premiere erreur ... Ceci dit je passe une tres bonne soirée avec Aras en jouant aux cartes et sirotant un thé au rhum pour feter ma victoire, deuxieme erreur...

Le lendemain, je decouvre des pieds qui ne sont pas les miens: ils ont triplé de volume, mes orteils sont noirs et couverts d’enormes ampoules... ok, il est temps de paniquer.
Didi n’a toujours pas l’air de s’en faire, je lui explique que je dois rejoindre Jomson, le prochain village en jeep pour aller a l’hopital. Pour aller jusqu’au stand de jeep, je dois payer un porteur, un petit gars sec comme un bout de bois, pour qu’il me transporte jusque la sur son dos, impossible de mettre mes chaussures et de marcher, l’humiliation de ma vie... Là, la jeep est evidemment en rade, on va attendre 2h qu’ils essayent de la remmettre en marche avant d’en appeler une autre... je suis plantée sur un bout de trottoir, les pieds emballés dans une couverture, tout le monde vient voir le desastre et les saddhus s’y mettent de leurs recettes pour me soigner...

Deux heures de pistes de montagnes enneigées et plaques de verglas ou on manque de verser... ca m’empeche de penser a mes pieds... heureusement, le gentil chauffeur me conduit directement a l’hosto car il faut traverser la riviere, en jeep evidemment, c’est malin de construire un hopital qui n’est pas a la portée de ceux qui peuvent plus marcher...

Enfin, si on peut appeler ca un hosto... je laisserai meme pas ma chevre y accoucher si j’en avait une ... on m’installe devant un poele a bois ou on fait chauffer une casserole d’eau pour y mettre mes pieds, personne ne peux me donner a boire et le “medecin” appelle ses copains pour savoir quoi faire... au bout de deux heures dans l’eau chaude que je change moi meme, mes pieds sont toujours noirs, le medecin me met une perfusion et m’envoie dans un hotel bien au chaud en me disant qu’il a organisé mon retour en avion pour Pokhara. 

Le lendemain a l’aube, l’hotelier me conduit a l’aeroport en moto, j’achete ses grosses sandales a un nepali dans la rue, il n’y a que la dedant que mes pieds vont rentrer...

Arrivée a Pokhara, je fonce a l’hosto, au bout d’un quart d’heure de colloque de 7 nepalis autour de moi, le verdict tombe: ok, it’s bitefrost. Oui merci il y a deux jours que je suis au courant, maintenant ACTION s’il vous plait !!! L’un deux a decidé de me prendre en charge, il trouve que ca doit etre difficile d’etre toute seule loin de son pays dans cette situation. Ces népalais sont adorables, malheureusement niveau organisation ca ne suit pas du tout.

Voila mes amis, l’aventure s’arrete la. Operation rapatriement de la blonde est lancée. Ca sera l’occas de vous serrer fort dans mes bras, mais vous etes priés de vous deplacer car je ne pourrais pas bouger, priez pour que je ne passe pas d’une pointure 38 à 36... maintenant que je risque de les perdres, je les aimes mes orteils.

hauts les coeurs, je me laisse un mois de convalescence ensuite on the road again pour de nouvelles aventures, l’Asie a encore plein de choses a me dire !!!

With Love,
Natacha


mercredi 28/12/2011

J’ai enfin quitté Kathmandu pour m’arreter a Bandipur, un charmant village Newar. 5h de bus et une heure de jeep (une ballade quoi), sur la route, 3 monstrueux TATA renversés dans le fossé commence a me faire croire que la “Death Road” n’est peut etre pas en Bolivie finalement. 

Accroché a une crete qui offre un panorama epoustouflant sur les plus beaux 7000 & 8000 de l’himalaya: de l’Annapurna & Macchapuchare en passant par le Langtang, Dhaulagiri Manaslu et Ganesh Himal. Je trouve un hotel tout neuf (en fait encore en plein travaux) tenu par une famille adorable mais qui ne parle quasi pas anglais. Le probleme avec la plupart des asiatiques c’est qu’ils n’aiment pas vous repondre par la négative ni vous contredire... ce qui peut ammener certaines problemes pour la suite. Au moment de s’entendre sur le prix de la chambre et ou je demande: hot shower ? les deux didis me repondent yes yes avec un grand sourire et dans l’aprem apres deux essais infructueux, je m’en vais demander aux hommes de la maison, dix minutes pour se comprendre et je laisse tomber. 15 min plus tard didi et son mari se pointent dans ma chambre avec une casserole d’eau chaude... ils ont l’air tres ennuyés devant ma mine deconfite du coup je me contente de les remercier chaleureusement.
Cher pere noel, j’ai été tres sage cette année, et comme ca fait longtemps et que je porte les meme chaussettes depuis 10 jours, s’il te plait accorde moi une douche chaude !

Ce matin, je suis montée sur la colline surblombant la vallée, dans l’idée de finir mon bouquin au soleil et peinard avec une vue superbe. Je termine “la cité de la joie”, une épopée indienne merveilleuse et rien ne me faisait plus plaisir que de me plonger dedant. Sauf que ... on est jamais seul au Népal. 3 petites écolieres me sont tombées dessus et pendant 2h j’ai eu droit a un atelier coiffure et manicure au bic (?!) de couleur ... je me sentait deja sale, maintenant je suis bizarre aussi... ^
A detour d’une ballade, je croise une femme qui porte son panier plein retenu par un bandeau sur son front, derriere elle, un petit garcon. Quand il me voit, son beau visage tout rond s’eclaire d’un immense sourire et il court dans mes bras en m’attrapant les mains, le temps que sa mere le rapelle, il joint ses mains a la hauteur de son front puis agite sa petite main en criant bye bye ... ce sont des moments comme ca qui font d’une journée, une tres belle journée.

trekk du langtang


Dim 18/12/2011

Namasté mes amis, je suis heureuse de vous annoncer mon retour du haut Himalaya avec le meme nombre de doigts et d’orteils qu’a l’origine.
Avec Subindra (toujours lui) on a mis le cap sur le nord de Kathmandu, dans le parc national du Langtang. 8h30 de bus pour faire 117 km ... (!!!) aller, qui dit mieux ??!! ca vaut bien un retour de la cote belge, un dimanche soir apres un beau w-end, non??!!
Le premier jour, on fait un crochet par le village de Tatopani et ses sources d’eaux chaudes histoire d’en profiter un peu avant de commencer un trekk qui s’annonce hivernal.
ils ont installé 3 piscines sur la place du village: une pour les femmes, une pour les hommes et une ... pour les touristes !!! ben c’est sympa, on se sent pas du tout differents tient! heureusement, ils sont pas tres a cheval sur les conventions et je me retrouve a barboter avec toute la smala et les petiots dans un chaudron magique.

Les choses sérieuses commencent et c’est au bout de 8h30 de marche qu’on atteind le refuge le lendemain. Maintenant qu’on est quasi pote avec Subi, j’ai droit aux “coulisses”: en debut de soirée, on se cale dans la cuisine pres du feu en les regardant preparer le souper, c’est interressant parce que il y a plein de rab en apéro et Subi me fait gouter chaque jour le rakshi, alcool de riz ou de millet local, chaque place a son rakshi propre et on goute et re-goute afin d’en saisir toutes les subtilités.

Le lendemain, on arrive dans la grandiose vallée du Langtang et la... ben c’est juste beau a couper le souffle, la vallée est immense et encerclée par les geants blancs qui culminent entre 5000 et 7000m. Le refuge de Kyangjin Gumba est a 3817m, l’hiver est deja pas mal avancé, je sens qu’il va faire un peu frisquet cette nuit...

Apres un reveil traumatisant et une nuit a pas dormir du aux effets conjugués de la pleine lune (au fait, vous saviez qu’il y avait eu une eclipse?) et de l’altitude (pourtant, selon les promesses des locaux, le rakshi aide a avoir un bon sommeil) on attaque le Tsergo Ri et ses 4986m. Subi leve les yeux au ciel quand je lui dit que oui mais bon quand meme, 4986 c’est pas 5000. Le Belge que j’ai rencontré hier m’a dit qu’il est monté en 3h30, bon... moi je veux le faire en 3h... presque reussi, j’ai mis 3h20, mais je faisais pas trop la mariole en arrivant en haut. (finalement, je me felicite d’avoir arreter de fumer... durant le trekk ^^)
Parce qu’il faut savoir qu’en montagne, généralement, on marche en serpentant. C’est moins d’efforts a la montée et moins casse gueule a la descente. Mais les nepalis, eux, vont du point A au point B par le plus court chemin, c’est a dire tout droit ! Ce qui nous amène au principal defaut de ce peuple pour qui j’ai cependant beaucoup d’affection: ils n’ont absolument AUCUN sens pratique, aucun bon sens, a croire qu’ils se complaisent dans une existance rude et difficile. Un exemple: les balais n’ont pas de manches! les femmes passent leur journée a balayer pliées en deux. J’ai meme rencontré une expat francaise qui m’a avoué ranger ses balais sous clé de peur qu’ils n’en coupent le manche. Le moindre bon sens qui pourrait leur facilité la vie semble totalement en dehors de leur mode de pensée. Les montagnards convoient mules et chevaux a travers vallées et forets et y’en a pas un qui pense a monter dessus, pourtant ils ont tous des selles... (re !) sur ce coup la, y’a un gouffre dans la comprehension de nos differentes cultures.

Ceci dit, revenons a nos montagnes... devant le spectacle, j’en ai les larmes aux yeux. C’est juste trop beau, trop grand... je n’ai jamais rien vu d’aussi beau de ma vie. Et ca, meme les photos ne peuvent reproduire l’impression de majesté vu d’en haut. J’ai envie de rester la toute ma vie (enfin tant que le vent se leve pas...)

Le soir, il a un rituel de lama tibetain au refuge, rituel qui chasse les fantomes. Le boudhisme tibetain est tres different du boudhisme que l’on connait generalement, encore empreint de tradition et de rituel, avec tout le respect que je leur doit j’ai trouvé ca a mourir de rire ! ils tapent sur un gong en psalmodiant toute la journée et la soirée, ca siffle, ca s’agite, ca court dehors avec un genre de petite construction en hurlant pour jetter les fantomes en question et puis on boit pas mal de rakshi, ce qui me divertit bcp, sauf pendant la nuit, quand tout ce rakshi m’obligera a me relever 3 fois pour atteindre des toilettes ou la temperature avoisine celle d’un congelateur.

On entame la deuxieme partie du trekk, c’est a dire qu’on rebrousse chemin (ce que je trouve ennuyeux a mourir) pour repartir vers le sud du Langtang. Prrrr... retour a 2210m pour remonter a Gosaikunda et ses 4380m et lacs sacrés d’altitude. Une vue magnifique et un coucher de soleil grandiose mais un vent a vous glacer les fesses. Super, le village refuge est desert, le soleil est couché, j’ai froid et je suis fatiguée, inutile de vous expliquer mon humeur a ce moment, meme si sur l’instant je m’exprime en francais, je pense que Subindra saisit tres bien le fond de ma pensée. Heureusement, on fini par reveiller les deux népalaises oubliées (?) la qui nous rechauffe d’une soupe de nouilles.

A coté, il y a le Surya Peak et ses 5145m, vu qu’on a du louper le camp de base du Morimoto et ses 5578m a cause du mal de tete de Subi. c’est un peu ma derniere chance de passer les 5000m... malheureusement, le vent est decidement trop fort, il me vrille le cerveau, c’est trop dangeureux et c’est les larmes aux yeux que je doit faire demi tour... je fais la gueule toute l’aprem, un jour pour rien... oui je sais Subi, c’est pas de ta faute et on fait pas ce qu’on veux en montagne, mais bon quand meme... chui une fille et je boude si j’veux d’abord !

Le reste n’est que descente pour rejoindre Kathmandu a pied, a part de magnifiques forets de rodhodendrons c’est plutot chiant de redescendre, ca tous les montagnards vous le diront !

Mais bref, c’etait le plus beau trekk que j’ai fait jusque ici, pas de monde, du a l’hiver avancé, sauvage, des paysages qui changent tout les temps, etc ... si y’a un trekk qu’il faut faire au Népal c’est bien celui la. 

Depuis, je suis rentrée a Kathmandu, la premiere chose que j’ai faite est de me gaver dans l’ordre: croissant au chocolat, tartelette aux fraises, gateau au chocolat, steack de buffle et frites, mars et snickers ^^ ... oui, j’ai été un peu en manque de sucre ces derniers jours :) Youpiiiiiiii vive le gavage en regle, je me sens comme une oie en periode de fete (vous remarquerez la thematique). Et puis j’ai rencontré des francais et retrouvé le belge avec qui je me suis fritée, on a feter ca dans un bon bar a l’ambiance europeenne, bu des coups, danser, reveiller les nepalis de garde a l’hotel pour pouvoir rentrer et soigner le mal de tete le lendemain toute la journée. Aaahhh, la civilisation et ses méfaits !

Encore 2 ou 3 jours a la capitale et puis je re-met le cap sur Pokhara, afin de mieux explorer la region. En attendant, j’ai le temps de faire mes courses de Noel et de les envoyer grace a ce cher DHL a ma famille. Et pour tout ceux qui ralent de faire leurs courses de Noel dans la frénésie Bruxelloise ditent vous bien que pour la meme chose a Kathmandu y’a plus d’un medecin qui m’auraient mis sous triple dose de valium !

Joyeux Noel mes amis, bonne fete, champagne, huitres et foie gras !



Dim 4/12

En direct from Thamel, le quartier sans doute le plus insupportable around the world.
Je voyage depuis quelques jours avec un couple de marseillais, une parisienne et... un belge ! Tous tres sympa, sauf le belge avec qui ont s’est frité plusieurs fois (entre compatriotes hein!) Ceci dit, les fous rires etaient plutot au rendez vous. Et vous savez quoi? samedi c’etait l’annif de Cyril le marseillais et on s’est gavé d’une merveilleuse fondue au fromage de yack sur la terrasse du toit sous les etoiles de kathmandu. J’ai été exaucée, mon obsession fromagère est calmée pour quelques temps et je suis prete a aller contre les vents des montagnes. Burps !

Entre temps, j’ai retrouvé mon copain Subindra et organisé avec lui un trekk dans le sauvage Langtang, next target: 5578m !!! des sommets et des lacs sacrés d’altitude, whouhou, on leve les bras bien haut!

Bon, ca s’est pas fait tout seul hein, les négociations ont étées serrées:

bon, alors maintenant qu’on a établi le programme, combien ??
58000 roupies.
spice de petit comique ! 40000.
... 48000
fais un effort !
ok, 45000 mais tu pars avec un autre guide que moi
(gniiiik) ... et toi tu vaux plus c’est ca ?
ben oui, moi je suis un bon guide
(re-gniiik... ca je sais bien, l’autre j’ai faillit l’epuiser a vie. Derniere tentative:) Bon, ben a ce prix la j’y vais toute seule!
Up to you, mais le mois dernier une touriste américaine a disparu, y’a encore des avis de recherche partout...
.... ^^ bon, ca va t’as gagné, on part quand ?
mardi. Je vais a un mariage dimanche, tu veux venir?
 ??? ah ben oui, le folklore j’adore ca !
Ok, retrouve moi ici dimanche a 6h30
pardon ?? a 6h30 du mat ?? vous faites les mariages de nuit chez les hindous ??

C’est définitif, je ne pourrais jamais vivre au Népal, ils se levent bcp trop tot pour moi...

C’est donc dimanche, tout au debut de la nuit que j’attend mon Subindra national dans une Kathmandu encore silencieuse, les yeux encore pochés et un café salvateur a la main.
On se rend a la maison des parents du marié et la... ben on attend en buvant du thé pour se rechauffer un peu quand meme. Ca dure bien 2h... on me colle une tikka en me souhaitant good luck (heu attendez c’est pas moi qui me marie hein!??) j’ai du bol, j’en connais quelques uns pour les avoir rencontré a l’agence ou a l’hotel. Le carrosse arrive, une vieille toyota recouverte de fleurs, tout un tas de salamalecs, on entasse la famille du marié et la procession se met en route pour le temple.

La mariée nous y attend avec sa famille, parées de leurs plus beaux saris. Encore tout un tas de salamalecs, ca dure ca dure! heureusement y’a du thé ! Ca papote, ca lit le journal, ca va prendre un thé au bui bui d’en face pendant que les mariés continuent leur rituel avec le pretre (?)... j’apprend que c’est un mariage arrangé, comme 99,9% des cas au Népal.

alors, comment tu trouves me demande Subindra soudain re-apparu
c’est chouette, tres interressant. Ils se connaissaient avant le mariage?
oui, maintenant c’est dans les moeurs, mais pas avant.
ok, et tu crois qu’ils sont heureux? (en fait, ils tirent tout les deux une tete de 4 pieds de long...)
oui, les Népalais ne montrent pas trop leur emotions, et puis dans les salamalecs en questions, y’a de quoi leur assurer bonheur et amour.
ah d’accord, me v’la rassurrée.

vers midi, une pose, youpi c’est Dal-bath ! 

J’en profite pour un sondage d’opinion chez les moins de 25 ans.
et toi, tu as deja prevu ton mariage ?
ah non, moi je veux pas d’un mariage traditionnel, d’ailleurs ma femme sera pas Népalaise !

Ah ben oui, c’est un peu le reve de tous les jeunes qui vivent a Kathmandu, trouver une étrangere et se casser d’ici, héhéhé, pas fous ces jeunes, je me demande quel pourcentage d’entre eux y arriveront.

Sur ce, reprise, ca continue a s’activer... au bout d’une bonne heure, ils font trois fois le tour du feu avec la famille, la mariée et sa mere ecrasent de grosses larmes, je me demande sincerement si c’est de joie ou d’effroi sachant le sort qui leur est reservé...

On replie et on rentre, 8h de route jusqu’au village dans une bétaillere pour certains. On m’explique qu’ils remettent ca demain pour deux jours encore, avec cette fois la mariée et les femmes qui dansent, alcool local et clopes a volonté... mert, je vais rater le meilleur !!! ah, non y’a que les hommes qui ont le droit de boire et fumer ! pfff, toujours les memes qui s’amusent dans ce pays, c’est pô juste !

Bon, c’est pas le tout mais j’ai un TREKKULTIMEDELAMORTKITUE a preparer, et puis surprise, y’aura peut etre de l’eau chaude aujourd’hui a l’hotel. Effectivement, dans la majorité des cas, ils fonctionnent a l’energie solaire, du coup les jours nuageux, tu peux te gratter pour une demi goutte d’eau tiede, et j’ai checker le ciel toute la sainte journée, la demi eclaircie qui a pointé son nez vers midi me rempli d’espoir... ca fait trois jours que c’etait pas arrivé ^^.



bouddha et hati


mar 29/11

Apres quelques jours de repos a Pokhara, et aussi la decouverte d’un bar absolument génial,(en deux mots d’explication, le score se resume a: Belgium, cat 1, weight 45 kg: 1 point/ New-Zeland, cat 3, weight 95kg: 0point  wéééé \o/)  
c’est reparti pour les levés a 5h du mat (ces bus népalis ne partent qu’à l’aurore, gniiik!) direction Lumbini, le lieu de naissance de ce bon Bouddha. Arrivé dans le Terai, on doit prendre un bus local, bondé... si dans le nord voyager sur le toit est interdit, ils ne se genent pas pour y caser un max de touristes dans le sud. Et c’est comme ca qu’on se retrouve a 15 sur le toit du bus avec un vélo, heureusement qu’ils ne roulent pas trop vite. C’est pas comme dans le nord ou l’on a évité de justesse un accident avec un monstrueux TATA (marque locale) en plein tournant, le chauffeur n’a meme pas sourcillé !

arrivés en fin d’aprem a Lumbini, j’enchaine avec la visite du fameux parc. Tranquillité et recueillement, c’est assez rare pour etre signalé au Népal. Et puis ils ont bonne mémoire aussi, ils ont reussi a garder l’endroit exact de naissance marqué d’une pierre, c’etait en 536 avant le pti jesus tout de meme...

Lendemain, re-belote a 5h du mat, on met le cap sur le parc national de Chitwan avec les néléphants :D. C’est une super place ici, tout tranquillou, ca me rapelle l’amerique du sud, je pense que je vais rester quelques jours. J’aime trainer dans ce petit patelin, il y a un couché de soleil superbe sur la riviere. Le matin, au meme endroit les cornacs viennent donner un pti bain aux éléphants. 

L’aprem, je me met en route pour l’elevage d’éléphants, a 3 km a l’ouest du village... hem, en fait j’en ai plutot pour une bonne heure de marche, mais c’est une superbe ballade a travers les petits villages thurus, les gens sont adorables, s’arretent dans leurs taches quotidienne pour te saluer... C’est chouette, y’a plein de bébés, meme des jumeaux (des éléphants, pas des népalis) ! au retour, un gentil cornac me propose de me ramener sur son Hati (éléphant en Népalis), c’est la premiere fois que je fais de l’éléphant-stop ! On fait un pti arret pour acheter des biscuit a Hati et boire un pti coup de rakhi pour nous, la vendeuse nous jette tout ca, c’est pas encore Hati qui nous passe les verres (chui un peu decue la !)
les enfants nous suivent en courant sur la route en criant :). mon gentil cornac me depose sur le toit de mon hotel, see u kanghi (heureusement, ils ont pensé a tout, il a un escalier a partir de chaque toit) Bon, finalement, je l’aurais eu a l’oeil ma ballade a dos d’elephant, c’est pas plus mal paske ca balance fort. Il m’a expliqué comment il le dirige, finalement c’est comme un gros poney (genre obese avec une atrophie des oreilles, vous voyez) et puis il est super fort mon cornac, il m’explique qu’en decembre il y a le championnat de polo a dos d’elephants (je vous laisse imaginer la taille du terrain) et que c’est souvent les éléphants nepalis qui gagnent sur les indiens :). Faudra que je pense a refaire un detour par ici le mois prochain, pom pom girl dans un match de pachiderme, ca pourrait faire un chouette gage pour celui qui a perdu son bout de pain dans la fondue savoyarde, non ??!! (j’ai comme des pti fantasme de frometon... le dal-bath et les momo ca lasse un peu la ...)

Namaste mes amis, pensez a vous manger une bonne raclette pour moi un de ces jours (j’ai vraiment une obssession fromagère ces temps ci)




les annapurnas


Jeu 17/11

C’est parti pour l’Himalaya, depart a Naya Pul 1050m ... avec mon guide, dont je n’ai pas retenu le nom mais c’est pas grave parce que lui non plus, du coup il m’appelle gentillement Kanghi (qui veut dire ami en Nepali). grosse deception, on atteind Hile au bout de deux heures de marche et puis... plus rien... dis c’est une blague kanghi? on va pas se lever tous les jours a 6h du mat pour marcher 2h et puis se les peler toute l’aprem en buvant du thé ???? tu te crois GO au club med ou quoi ??

le lendemain on arrive a Ghorepani 2750m, 4h de marche seulement, j’ai une tit discussion ferme avec  kanghi, il est gentil il se marre tout le temps mais ils m’ont refilé un guide pour fillette ou quoi ? il comprend qu’il va falloir passer la deuxieme paske les collinettes c’est bien joli mais moi je veux les montagnes et passer les aprems dans un refuge sans meme un jeu de cartes quand il fait 0 degres ca va bien 5 minutes. Non, je ne suis pas comtemplative.

Et paf, je rencontre des Francais... bon, c’est pas ca, ils sont pas méchants mais a bien y regarder, je me felicite de voyager toute seule, quand tu voyage avec un pote, tu es tout de suite moins attentif aux locaux, d’ailleurs ca se passe moyen avec leur guide, Ragut (prononcez ragout, comme le plat, si si, c’est lui qui nous l’a dit !) Faut dire, ce soir  c‘est ambiance dans les cuisines du refuge, les guides font la fete a coup de whisky a l’eau chaude et y’a pas que la moisson du riz qu’on fete, apparement ca coincide aussi avec celle de la marihuana. Ca promet, demain c’est lever a 4h du mat pour aller se taper une promenade d’une heure pour voir le lever du soleil sur les montagnes.

Pour eviter le traumatisme d’enfiler des vetements gelés et humides de grand matin (non, je suis pas jouasse le matin) j’ai l’habitude de rouler mes fringues au fond de mon sleeping bag... Ce matin 4h, c’est go, tout le monde debout ! Ouh p’tin, y’a un fennec crevé dans mon sac de couchage ! ah non, c’est juste mes chausettes... au bout de deux jours, ben ca promet... encore une bonne raison de voyager seule!

7h, on a vu un grandiose levé de soleil, glacial. En route, j’ai des ailes et tres envie de marcher, on est encore dans la jungle ici. On s’arrete casser la croute en face de la foret. 
 -Dis kanghi, c’est quoi la dans les arbres ?? 
Ca ? ben c’est un singe voyons !
Ah, ben pardon, mais je pensais pas trouver un singe a 3000m moi ! 

Il est incroyable ce pays, grand comme un mouchoir de poche, on y trouve le toit du monde a 8848m,le lieu le plus innospitalier du monde et puis aussi des elephants, des tigres, des singes... j’y crois pas, c’est le paradis et pourtant... un des pays les plus pauvre du monde! (mais que fais la police !)

On plie deux etapes en un jour, suis contente, enfin un effort physique, levé et en route depuis 4h du mat, on pose l’etape a 15h de l’aprem. En arrivant au refuge, Kanghi rigole plus beaucoup, il fonce se pieuter. Le pauvre m’explique qu’il a fait tellement froid la nuit passée qu’il n’a pas dormi (le fait qu’il ai dansé la gigue indienne jusque une heure du mat y est sans doute aussi pour quelque chose) je lui donne mon sac a viande en polaire, ca l’aidera un peu aussi. Ils sont optimistes ces Népalais, ils vont trekker a 4000m sans sac de couchage! ^^

Lendemain, 6h debout les morts ! OMG ! c’est plus un fennec mais une meute de chacals en decompositions dans mes chaussettes! Kanghi a recupéré le sourire apres 12h de sommeil... une grosse journée nous attends, tiendras, tiendras pas ...? On est toujours dans les collines et ca monte et puis ca descend, l’himalaya c’est jamais plat.
arrivé au refuge de Himalayan, y’a plus de place encore une heure de marche pour arriver au suivant, Deurali 3200m, suis a bout de force, c’est l’energie du desespoir, je vacille de droite a gauche cramponnée a mes batons, WTF*** I’m not Wonder Women??!!! kanghi est dans le meme etat, on se prend fou rire sur fous rire devant les marches de pierres qui ressemblent a des murs! Boum on arrive, enfin ! un dal bhat et au dodo, demain c’est le grand jour, on a rendez vous avec les géants blancs ! 

Il fait un froid piquant, quelle difference avec les 4700m d’amerique du sud. Il me manque quelqu’un, Lio ! mon premier de cordée, ou es tu ? Enfin, je suis devant l’Annapurna, le Machhapuchhare, au coeur des montagnes... humilité, bien-etre, emotion... cette fois encore la montagne est la pour m’apporter ce qu’elle a de mieux, elle est mon remede et ma meilleure thérapie, la tristesse de ces derniers mois s’efface, elle me re-centre sur moi meme, je suis a nouveau moi en entier. Et heureuse * 4130m

On redescend en courant et bataille de neige, le temps de recuperer nos sacs au refuge et on est repartis sur Dovan, j’y retrouve mes francais qui pensent mettre 3 jours pour arriver au sommet !!! ils on largué leur guide Ragout, il n’etait pas au petits oignons pour eux, on partage un pti rhum chaud et dodo la desente m’a laissé les orteils en sang.

Kanghi ne rigole plus du tout... je crois qu’il est au bout du scotch... epatant, les Népalis peuvent avoir des ampoules aussi, j’y croyais pas... il est aux 400 coups car on devait faire le trekk (que j’ai payé d’avance) en 11 jours et on le fait en 7. Ben c’est pas grave, tu me payeras 4 nuits d’hotel a Pokhara, same same my friend. L’arrangement lui convient mais n’arrange pas son sourire, j’espere que je vais pas le degouter a jamais de sa vocation de guide...

Le retour est un peu fastidieux, ca se passe au pas de course entre les sources d’eaux chaudes, on croise meme des marathoniens qui courent le long du trekk !!! j’explique a kanghi qu’on va rentrer aujourd’hui. Une fois qu’on a atteind le sommet, le reste ne m’interresse plus trop. on est fatigué, un soleil brulant tape en pleine face, les paysages ne promettent plus rien d’aussi grandiose... retour a Pokhara la touristique.

J’étais dans l’Himalaya ... 

Et j’espere y retourner le plus vite possible, des que j’aurais soigné mes ampoules de la taille d’une balle de golf.

Voila mes amis, ce que je n’ai pas encore raconté et qui se passe de mots c’est toutes les pensées que j’ai eu pour chaqun de vous la haut. Vous me manquez et vous conter ces quelques jours est une facon de vous avoir pres de moi et de partager cette magie avec vous.

Namaste with love, prenez bien soin de vous.






village de montagne


Dim 13/11

Me voila redescendue de la montagne apres avoir trait une buflonne, sacrifié des chevres et recolté le riz dans les rizieres... et vous, ca a ete la semaine ??

Donc... je suis partie avec Subindra, mon guide, dans son village... deux jours de marche pour y arriver et je me fait depasser au col par une tit mamie en sandales... (les fetes thailandaises ne m’ont pas fait du bien)

Et je suis chaleureusement accueillie par sa maman et sa soeur qui se mettent en tete de me gaver de pain nepalais, lentilles et autres pois épicés, ici on commence a manger a 10h du mat et on arrete vers 19h...

La cuisine Népalaise merite bien tout un chapitre. En effet, c’est quand meme 29 ans d’education qu’on fout par terre. 2 fois par jour c’est dhal baath, comprenez lentilles-riz (ils n’ont pas de problemes d’obesité dans les montagnes) on recoit une assiette compartimentée avec des légumes, une soupe de lentille et du riz, plein de riz... on fait un pti mix de tout dans le riz et pis on baffre en faisant le plus de bruit possible avec sa main droite (essayer avec les enfants, ils vont adorer!) les Népalais mangent vite et beaucoup, le temps que Subindra se fait resservir un demi kilo de riz, j’essaye encore de m’en sortir dignement avec du riz partout dans les doigts, ils trouvent que je ne mange pas beaucoup, j’apprendrai plus tard qu’en fait il est poli de se resservir...
Le lendemain, on part dans la montagne. Il y a un festival pres des chutes d’eau, deux heures de marche pour y arriver et l’himalaya c’est jamais plat ! je mouline de mes petites pattes, je sens que la forme revient !
Ils ont meme reussi a nous installer un petit chapiteau avec des enceintes pour un concert, ils sont forts ces Nepalis ! apres, on monte aux chutes. La, on se colle la tika: une peinture rouge avec des grains de riz sur le front, on se met des pti fleurs dans les cheveux et tout les monde est content. En bas, les gens jouent aux dés, font des paris, dansent, mangent et boivent du thé. Le seul point négatif ? niveau ecolo c’est pas ca, la plaine ressemble a Werchter, ils laissent trainer tout leurs dechets par terre et c’est pareil dans tout le Népal.

Le temps de rentrer au village et c’est re-dhal baath... avec ca, ils boivent du thé, délicieux: du lait de buflonne, tiède et sucré avec un peu de thé infusé et des épices, par contre le lait de vache, elle a beau etre sacrée, c’est toujours pas bon.

Le lendemain, c’est la fete ! On fete le nouveau riz (on est en pleine moisson) et on va sacrifier quelques chevres et poulet pour faire plaisir aux dieux (oui, on est Hindouhiste ici)
Il y a 25 biquettes qui y passent, ca fait beaucoup marrer les enfants, moi j’ai plus tres faim ...
Apres, chaqun recupere son bouc et la tete qui va avec et on va la decouper... au debut, je me rejouissait, chouette ce soir c’est barbec de chevre ! j’ai vite dechanter... en effet, pas de cuisse grillée ici on mange TOUT, abats, viande, viceres, graisse... on decoupe tout en pti bout et pis on en fait un ragout (avec le dhal baath evidemment) bof, finalement, vegetarien c’est bien aussi...

Les soupers sont tres sympas, dans la petite piece qui sert de cuisine et tres bas de plafond (oui, meme pour moi) on s’assied sur des nattes, des gens viennent faire la causette, je les ecoutent sans rien comprendre coincée entre le veau et le chevreau nouveau né qu’on rentre pour la nuit. On egrene le mais seché pour les animaux et j’ecoute Subindra me parler du Népal, je comprend pas le quart de ce qui raconte, son anglais est tres bon mais son accent est terrible.

Ils n’ont pas l’habitude de voir des etrangers et c’est tres bizarre de se faire devisager... la plupart des enfants n’ont jamais vu de blanche, blonde qui plus est. Une petite s’est meme mise a hurler et pleurer quand son frere a voulu la pousser vers moi ! Apres, je devient leur mascotte et ils se mettent a hurler WADIHERNAME (comprenez what is your name) des qu’ils me voient.

La ou j’ai tout gagné c’est quand un beau matin, Subindra me met une petite serpe dans les mains et m’emmene dans le rizieres, petit apercu du travail dans le champs, vous passez la journée accroupi en plein soleil a faucher le riz dans la poussiere avec des serpents et des araignées grosses comme mes deux mains. Si vous n’aviez pas de problemes de dos et bien maintenant c’est fait ! La vie est rude, ils n’ont rien et font tout eux meme. Il n’y a electricité ni eau courante, On a inventé un tennis avec les enfants: une balle avec des brins de paille et des tongs pour les raquettes (c’est plus drole que la playstation)

Sur ce, j’etais quand meme contente de prendre une bonne douche en rentrant a Katmandou la bordélique. La tete encore un peu dans les montagnes je me met en quete de mon prochain trekk, sans doute les hautes cimes ? j’ai hate !

Comme on dit ici chers amis, Namaste, litteralement, je salue le divin en vous.



Népal !


jeu 3/11

Voila, Katmandou la bordélique je suis la !
y’a un pti temps que j’ai pas ecris, mais bon a Samui a part la fete y’a pas grand chose a raconter... j’ai meme pas mis les pieds dans l’eau, rapport a mon nouveau tatoo (I love it!!!)
je suis finalement arrivée au Nepal apres une dure nuit blanche. Les nepalis sont adorables. J’ai été mangé avec l’un d’eux ce midi. On a droit a une tres jolie assiette remplie de riz et legumes et des pti coupelles de plats en sauce, tu fais un gros mix de tout et pis tu baffres avec tes doigts ( a deconseiller fortement lors d’un premier rdv amoureux)
demain c’est debout tot et dix jours dans trekk dans les montagnes seule avec un guide... on verra bien...

Un peu de tourisme ... sexuel ...


vend 21/10

Comment j’en suis arrivée a copiner avec les mama-san (comprenez mères maquerelles) de Ko Samui...

non, retour en arrière.

une nuit de bus et bateau au petit matin pour descendre dans une ile au sud: Samui.
je devais y retrouver un ami de Fanny (ma chère ex-colloc) un ex-flic (notez, c’est interressant pour la suite), qui s’est installé ici depuis peu. Karim, m’explique Fanny, a ouvert un restaurant... Ah non, en fait c’est pas un resto mais un magasin de lingerie sexy, comprenez tenues de travail, pour les adorables petites Thai venues du nord (oui, vu la taille, mon orteil ne rentre pas dans un string)... Karim vit  avec une ancienne fille de bar, tous les deux aux petits soins pour moi, j’ai l’impression de ne pouvoir faire deux pas toute seule.

Le soir, on se retrouve pour manger un bout au marché, ensuite direction le Billabong, l’ancien bar ou travaillait Janne, la copine de Karim. Et c’est la que je me suis retrouvée entourée d’une troupe de thailandaises vetues de tutus roses qui te font le wai (salut avec les mains jointes) a qui mieux mieux avant de retourner sur la barre de lap dance, la mama-san qui trinque a chaque gorgée et qui m’apprend patiemment a dire santé en thai et les ladies boy (c. à d. les transexuelles) qui me font des gros calins avec les yeux de biche et les voix de Barry White. Je pensait avec apprehension tomber dans une ambiance malsaine, je me retrouve juste sur la planete des bisounours !

Maintenant, ouvrons grand notre esprit, trinquons un coup avec ce bon vieux bouddha et analysons tout cela du point de vue thai...

Pour des filles qui n’ont rien d’autres comme avenir que de se tuer a la tache dans les rizieres du nord, venir travailler ici est une aubaine pour toute la famille. Le farang est venu, a bu et a donné de l’argent... y’a pas de raison de ne pas lui en demander encore. Et ce qui est pratique avec le bouddhisme, c’est que l’enveloppe corporelle n’est rien, c’est l’ame qui compte. Encore mieux, pour chaque faute, tu peux te racheter en points de karma positif, comme par exemple donner a manger aux moines, ou encore nourrir ton petit bouddha sur le coin de la cheminée (non, y’a pas de cheminée mais c’est tout comme, y’a un pti bouddha dans chaque maison) avec des ptis gateaux roses fluos, un fanta de la meme couleur et des fleurs fraiches chaques jours. Y’a pas photo, le bouddhisme ca cloue le bec au jiminny criquet planté sur ton epaule.

Bref, j’ai passé un super vendredi soir, sans doute un des plus original de ma vie, sans aucun complexe a danser dans mon vieux sarouel troué et mon t-shirt pas tres frais avec de jeunes (voir tres tres jeunes) thai plantées sur des talons de 15 cm et vetues uniquement d’un slip noir et d’un t-shirt en dentelle, a discuter comme de vieilles copines dans un subtil mélange de thai, francais, espagnol et anglais... (ca me change des latinas qui vous snobbe d’un sourcil hautain au premier coup d’oeil)

Conclusion...

Tout ce que vous avez pu entendre, les clichés, ragots ou autres sur la thailande, et bien tout cela est... vrai ! (note pour plus tard, la destination a bannir a jamais pour un voyage en amoureux). Les filles, souvent mineures, partent avec des clients qui pourraient etre mon grand-pere, et malgré tout elle garde un sourire, s’amuse, boivent et font la fete sans jamais se defaire de leur bonne humeur. Et pourtant, elles en voie des vertes et des pas mures. J’ai peut etre atteris sur une planete a part, pleuplée de reves et de paillettes, toxique sans doute pour tout ces touristes venus trouver de l’amour facile. Ces filles ont tout mon respect pour la lutte qu’elle menent chaque jour.

Conclusion deux: 
nous avons donc les anciens flics qui emmenent les anciennes putes sur leurs blancs destriers... Cendrillon, t’es completement old school ma pauvre !


Bangkok


merc 19/10

Arrivée a Bangkok hier.
premieres impressions tres bonnes, les gens sont gentils, polis, doux, sourient jusqu’aux oreilles.
dans le centre, sur Kao San road, la rue concentrée de farangs (comprenez touristes, gringos ou encore dollars sur pattes) c’est une autre histoire, l’appel du piege a touriste et l’appat du gain. On se vite arnaquer pour un oui pour un non. c’est fatigant pour une fille de voyager seule et de passer pour la poire de service.
je suis partie en tuk-tuk visiter quelques temples, ils sont bien sur impressionnants, engueulade avec le tuk-tuk qui voulait me deposer dans des bijouteries ou des tailleurs de luxe pour se prendre une commission... je l’ai planté la... you are a very bad persone me dit-il... ouais, c’est ça, attends que j’apprenne comment on dit “et toi t’es trou du cul” en thai.

Meme impression qu’a Buenos Aires... je ne suis pas encore dans mon voyage. Une trop grande ville, trop de racolage a touristes, il faut que je sorte d’ici. j’ai besoin de nature, de trekk, de tranquillité. Bon y’a plus qu’a prendre mon mal (?)(wé je sais, mon apitoyement sur ma pti personne est un peu déplacé là) en patience, la nature sauvage c’est pas dans le sud que je vais la trouver. Pour aller vers le nord, il faudra attendre la fin de la mousson.

j’ai retrouvé Duncan, que j’avais rencontré en Patagonie... “que locura” de se retrouver ici a  Bangkok... c’est ca aussi la magie des voyages... le monde est si petit. Maintenant que je voyage un peu, je me rends compte que je pourrai me retrouver n’importe ou dans le monde, j’aurais toujours un ami aller voir, juste passer quelque instants pour se raconter ce qui se passe dans nos vies et cela prend tout son sens quand on a cette personne en face de soi, loin de chez soi. Tellement plus que des mails que l’on echange sur internet.
juste quelques instants partagés, des souvenirs remémorés et deja la magie s’efface et la vie reprend sa course. Hasta la vista, on se reverra sur un bout de notre chère planète bleue...

Tit anecdote sympa, on est allé se faire nettoyer les pieds par ces ptis poissons qui vous “mangent” les peaux mortes... je pense sincerement que c’est la chose la plus interrésante que l’on peut faire a Bangkok. (a moins que vous teniez absolument a voir des filles jouer au ping pong avec leurs vagins, sisi, je vous jure que l’on nous l’a proposé)  Tres drole comme impression, ca chatouille (non, pas le ping pong) ! mais bon, dans mon cas, il va me falloir au moins 15 seances avant d’avoir un effet integral, pas grave, j’ai justement le temps.


Après l'Amérique du sud, cap sur l'Asie


Asie 2011-2012

mar 18/10

Escale a Bombay...
jet lag complet et gueule de bois de ces 2 derniers jours...
dans ces cas la, j’ai toujours un bol pas possible... et c’est comme ca que je tombe sur Claude, un francais, completement paumé sur une planete ou les gens parlent anglais, un idiome totalement incongru et il me prend pour son pti jesus sauveur parce que je baraguine les trois meme mots d’anglais que les hotesses. Pourquoi je lui ai dit que, t’inquites, suis moi ca va bien se passer...?!? c’est ainsi qu’il me raconte, ce beauf que tu as toujours cauchemardé d’avoir comme ami, qu’il vient chercher sa future femme ici, rencontrée il y a 4 mois sur le net (elle ne parle bien sur que thai ou anglais, lui a juste du mal a baraguiner le francais, sa langue pourtant maternelle) qu’elle va laisser ici son gosse de 10 ans et que tous les papiers sont deja en route pour l’immigration... sur ce il se rue sur le smoking point, s’enfile trois clopes a la suite en machant des nicorettes... OK... ca commence bien le cliché Tailandais, on respire un grand coup, je vais bien finir par le semer a la douane.